• 3HDA : Etude de l’affiche « Jo-jo la combe »

     

    1. Présentation de l’œuvre :

    C’est une affiche datant de 1952, du mouvement « Paix et Liberté ». Elle est destinée à l’opinion publique française  et elle a pour but de critiquer les idées du parti communiste français qui soutient bien sûr l’URSS.

    C’est une affiche caricaturale et humoristique dans le traitement du sujet ; elle dénonce la volonté inquiétante du 1er secrétaire du PCUS (parti communiste de l’URSS) Joseph Staline, ici appelé « Jo-Jo la Colombe. 

     

    2. Description et analyse

    Staline apparaît de profil, courbé et le visage en avant, habillé à la fois de sa veste militaire et d’un maillot à rayures rouges, au symbole de l’étoile communiste, qui lui donne des airs de marin, ce qui est aussi sous-entendu par son tatouage. Alors qu’il porte de la main droite un énorme écriteau sur lequel le mot « paix » est écrit en bleu, il surgit d’un lieu obscur formant un arrière plan inquiétant. Staline  porte un marteau qui est aussi une masse d’arme : il semble prêt à pouvoir s’en servir.  On remarque aussi l’embonpoint du personnage, sa grosse moustache et son oreille légèrement pointue  qui ajoutent à l’effet humoristique, ridiculisant le 1er secrétaire du PCUS .

    Devant lui, la colombe, symbole de la paix, est au sol, tenue par un fil noué à la ceinture du dirigeant soviétique.

     

    3. Contexte historique permettant de comprendre l’affiche :

    Cette affiche est anti-communiste et dénonce le double jeu de l’URSS : Staline n’est pas un homme de paix mais un homme de force et de conflit ; l’affiche le compare à un marin malintentionné.

    La colombe enchaînée est le symbole le plus efficacement utilisé par la propagande anti-communiste sur cette affiche. L’affiche fait référence au contrôle du bloc de l’Est par l’URSS dans le cadre de la Guerre froide. En 1947, l’URSS s’affirme comme un pays démocratique et anti-impérialiste (c’est la doctrine Jdanov), pourtant, les libertés fondamentales des citoyens des pays de l’Est ne sont pas respectées. Le blocus de Berlin en 48 montre aussi l’opposition Est-Ouest et le fait que la paix est en danger.

    4. Conclusion :

    En France dans les années 50, le parti communiste est bien représenté. Pourtant, ici, les adversaires du communisme du mouvement « Paix et Liberté » voient en la personne de Staline, un dirigeant peu fiable, violent, ayant fait disparaître la liberté. Donc, les concepteurs de l’affiche multiplient les symboles. La composition est simple et facile à comprendre : tout comme les affiches de propagande soviétiques qui, inversement doivent respecter le culte de la personnalité et faire passer le message de façon claire.

    En 1953, Staline meurt mais la Guerre froide se poursuit. La méfiance envers le bloc de l’Est reste vive, même si l’on parle de coexistence pacifique : ainsi,  tensions Est-ouest seront à leur apogée en 1962 avec la crise de Cuba.


    9 commentaires
  • Proposition de correction :                         « Test the best », oeuvre de Birgit Kinder, 1991.

    Nature du document :

    Une fresque: une peinture murale.  On peut aussi dire un graffiti urbain mais il faut préciser que les graffitis  graffitis sont avant tout illégaux. Cette peinture est légale (donc la technique est soignée, pas de contrainte de réaliser un travail rapidement). Par contre, comme elle n’est pas sécurisée dans un musée, elle a déjà été restaurée et est actuellement à nouveau partiellement couverte par des graffitis et tags (signatures calligraphiées) illégaux.

    Cette fresque est donc typique du mouvement de l’art urbain (street art) : c’est un mouvement d’art contemporain qui se développe depuis les années 60. Les œuvres sont dans la rue et sont éphémères et destinées à être vues par le grand public.

    Le contexte : Très particulier car très lié à l’histoire :

    Le mur de Berlin sépare la ville à partir de 1961 dans le contexte de la Guerre froide. L’évolution politique amène à son ouverture dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989. Des dizaines de miliers d’habtants de RDA vont passer les « check points » pour aller « de l’autre côté », en RFA : voir leur famille, voir ce qu’il y avait dans cet autre pays.

     Le « mur de la honte » était accessible à la population de Berlin ouest donc les gens venaient y dessiner des tags, graffitis etc. Par contre, la population de Berlin est ne pouvait pas s’approcher du mur.  Par contre, dès fin 1989 après la « chute du mur », le côté Est du mur a été couvert d’une centaine de fresques  sur  1.3km.  La municipalité de Berlin a décidé de conserver cette partie mur qui forme « l’Eastside Gallery ».

    Analyse de l’œuvre : 

     

    Birgit Kinder est une artiste contemporaine spécialisée dans la peinture murale.  Ici on voit au centre une Trabant blanche, peut-être le modèle 601produit entre 1964 et 90. C’est la voiture la plus populaire d’Allemagne de l’Est même si elle coûtait environ un an de salaire d’une personne qui devait attendre une dizaine d’années avant d’en devenir propriétaire, car seuls les « bons camarades », les personnes à responsabilités, tous ceux qui soutenaient l’Etat pouvaient espérer un jour conduire leur Trabant.

     

    B.Kinder nous montre cette Trabant typique en train de traverser le mur : il semble voler en éclats, la Trabant  quitte un espace sombre (l’Est) pour aller vers l’Ouest (bleu clair rappelant un ciel ensoleillé tout autour). La date de la plaque d’immatriculation est le 9/11/89 et faire allusion à l’ouverture du mur. Comme le conducteur dont on distingue juste la silhouette, beaucoup de familles Est-allemandes ont alors pris leur Trabant pour se rendre à l’Ouest. L’inscription  « Test the best » : peut-être est-elle un clin d’œil ironique à la Trabant, « la meilleure auto » pour un berlinois de l’Est. Mais surtout elle peut être comprise comme l’idée du passage vers l’Ouest « le meilleur côté » à tester par les Allemands de l’Est.

     

    Conclusion

     

    C’est une fresque très connue car elle touche les spectateurs : beaucoup ont été assis dans une Trabant comme le conducteur, les touristes comprennent la situation évoquée car c’est un moment fondamental de l’histoire de l’Allemagne et donc de l’évolution de la Guerre froide.

     En cela, cette œuvre correspond bien à l’objectif de l’art urbain et elle s’oppose complètement au réalisme socialisme qui marque l’art des pays de l’Est jusqu’en 1991 : L’art devait être au service de l’Etat et éduquer le peuple. Ici, B.Kinder est libre de s’exprimer.

    Ouverture 

    Les représentations de l’Estside gallery sont dans la rue : elles ont été largement taguées/graffées et la municipalité de Berlin a décidé de les « repeindre » en 2009 pour fêter les 20 ans de l’ouverture du mur. Certains artistes ont contesté cette action en disant que justement, ces créations publiques sont libres, peuvent donc être modifiées par des graffitis. Et  en mars 2013, plus de 5000 personnes  ont manifesté pour s’opposer à la destruction (ou le déplacement) de quelques parties du mur dans le but de construire une tour et assurer un accès plus facile vers la Spree. Sur les 155km de mur qui entouraient Berlin-Ouest, ce km de fresques mobilise donc la population car c’est un symbole de leur histoire.


    12 commentaires
  • Extrait de l'article du Monde.fr du 4/03/13.

     

    Info à connaitre par ceux qui voudraient présenter la fresque Test the best (voir correction)

    Les travaux pour ouvrir une brèche dans le plus long vestige du mur de Berlin étaient suspendus lundi 4 mars, le promoteur d'un immeuble de luxe à cet emplacement se disant prêt au compromis face aux manifestants toujours mobilisés.

    L'investisseur Maik Uwe Hinkel, patron de la société Living Bauhaus, qui veut construire une grande tour près de ce symbole honni de la guerre froide, a déclaré avoir "décommandé la grue" et promis de "ne pas retirer pour le moment d'autres segments du mur", dans le quotidien populaire berlinois B.Z. paru lundi, même si le chantier du bâtiment se poursuit.

    Une centaine de manifestants étaient encore mobilisés à l'aube lundi, au lendemain d'une manifestation qui avait réuni près de 6 000 personnes dimanche, pour protester contre le projet d'ouvrir une brèche dans l'East Side Gallery, tronçon de 1,3 km du Mur, décoré d'une centaine de fresques peintes par des artistes du monde entier.

     (...) Vendredi, sous les huées des manifestants, une brèche avait été ouverte dans cette attraction touristique majeure berlinoise, qui constitue le plus grand et l'un des rares restes du "mur de protection antifasciste", selon son nom officiel est-allemand, qui a divisé la ville du 13 août 1961 au 9 novembre 1989.


    votre commentaire
  • Voici une correction détaillée des questions 1-2 p 116

     ♥Doc1 p 116 : Correction :   Les discours du Pt américain TRUMAN et du 3ème secrétaire du PCUS JDANOV

    1 – Comment Truman et Jdanov décrivent-ils  le camp adverse ?   / Comment lutter contre le camp adverse ?

    Comment   Truman décrit-il …

            …son camp (les Etats   Unis et ses alliés) ? = ♥ :-)

    -Le   camp de la liberté :Le mode   de vie est choisi librement par chaque citoyen ; élections libres,   liberté individuelles garanties

    -le   camp de la démocratie : la   majorité peut s’exprimer par « des élections libres, …l’absence d’oppression »

     

    …le   camp adverse (l’URSS et ses alliés) ? = :-(   

     -« Le   camp de la terreur et de l’oppression » : donc tout le contraire !   Pas de liberté personnelle, pas de réelles élections.

     

    -Camp   antidémocratique : les valeurs de la démocratie sont absentes et la   population n’a pas de rôle politique.

    DONC : pour lutter contre ce camp, les   EU doivent aider les pays : « soutien économique et financier » :   Concrètement, c’est la mise en place du Plan Marshall.

    Comment   Jdanov décrit-il

    …son camp (l’URSS et ses alliés) ? =♥ :-)

    -« Camp anti-impérialiste et   démocratique »

     

    Veut   s’opposer à la volonté de domination américaine

     

     

     

     

    …les Etats   Unis ? :-(

    -« Camp   impérialiste et antidémocratique » : Domination politique, éco,   culturelle américaine sur le monde : Les EU écrasent la démocratie.

     DONC : pour lutter contre ce camp, l’URSS   doit utiliser les partis communistes partout dans le monde et aider les pays   colonisés

    Concrètement, c’est la création du   Kominfom : organisation regroupant les partis communistes, et c’est la   mise en place du CAEM (conseil  d’assistance   éco. mutuelle) pour aider les industries des pays communistes

     


    votre commentaire